Hitler sur la religionSélection des Propos de table de Hitler |
Je
pense que l'homme qui contemple l'univers avec ses yeux grand ouverts est
l'homme qui possède le plus grand élan de piété
naturelle; pas au sens religieux, mais au sens d'une harmonie intime avec
les choses.
A la fin du siècle dernier, égaré par les progrès de la science et de la technique, le libéralisme a proclamé la domination de l'homme sur la nature, et annoncé que bientôt il dominerait l'espace. Mais il suffit d'un simple ouragan -- et tout s'effondre comme un château de cartes! En tous cas, nous apprendrons à connaître les lois qui régissent la vie, et la connaissance des lois naturelles nous guidera dans la voie du progrès. Quant au pourquoi de ces lois, nous n'en saurons jamais rien. C'est ainsi, et notre entendement ne peut concevoir d'autres plans. L'homme a découvert dans la nature la notion merveilleuse de cet être tout-puissant dont il adore la loi. Au fond de chaque être il y a le sentiment de cette toute-puissance, que nous appelons Dieu (c'est-à-dire, la domination des lois naturelles dans tout l'univers). Les prêtres, qui ont toujours su exploiter ce sentiment, menacent de châtiments celui qui refuse d'accepter le credo qu'ils imposent. Quand on suscite chez un enfant la peur de l'obscurité, on éveille en lui un sentiment de peur atavique. Ainsi cet enfant sera dominé toute sa vie par cette peur, alors qu'un autre enfant, élevé intelligemment, en sera préservé. On dit que tout homme a besoin d'un refuge où il puisse trouver consolation et aide dans le malheur. Je n'en crois rien! Si l'humanité suit cette voie, c'est uniquement une question de traditions et d'habitudes. C'est d'ailleurs là une leçon que l'on peut tirer du front bolchevique. Les Russes n'ont pas de Dieu, et cela ne les empêche pas de savoir mourir! Nous ne voulons éduquer personne dans le sens de l'athéisme. Le coup le plus dur qui ait jamais frappé l'humanité fut l'avènement du christianisme. Le bolchevisme est un enfant illégitime du christianisme. Tous deux sont des inventions du Juif. C'est par le christianisme que le mensonge délibéré en matière de religion a été introduit dans le monde. Le bolchevisme pratique un mensonge de même nature quand il prétend apporter la liberté aux hommes, alors qu'en réalité il ne veut faire d'eux que des esclaves. Dans le monde antique, les relations entre les hommes et les dieux étaient fondées sur un respect instinctif. C'était un monde éclairé par l'idée de tolérance. Le christianisme fut la première croyance dans le monde à exterminer ses adversaires au nom de l'amour. Sa marque est l'intolérance. Le christianisme est une rébellion contre la loi naturelle, une protestation contre la nature. Poussé à sa logique extrême, le christianisme signifierait la culture systématique de l'échec humain. La terre continue de tourner, que ce soit l'homme qui tue le tigre ou le tigre qui mange l'homme. Le plus fort s'impose, c'est la loi de la nature. Le monde ne change pas, ses lois sont éternelles. Il y en a qui disent que le monde est mauvais et qu'ils désirent quitter cette vie. Pour ma part, j'aime ce monde! Si ce désir de mourir est dû à un chagrin d'amour, je donne au désespéré le conseil de patienter durant une année. Les consolations viendront. Mais si un être humain désire mourir pour une toute autre raison que celle-là, alors qu'il meure, je ne l'en empêche pas. J'attire simplement l'attention sur le fait qu'on ne peut échapper complètement à ce monde. Les éléments dont notre corps est constitué appartiennent au cycle de la nature, et quant à notre âme, il est possible qu'elle puisse retourner dans les limbes, jusqu'à ce qu'elle ait l'occasion de se réincarner. Mais cela me contrarierait si tout le monde voulait en finir avec la vie. Pour rendre aux hommes la mort plus facile, l'Eglise leur tend l'appât d'un monde meilleur. Nous nous bornons, pour notre part, à leur demander de façonner dignement leur vie. Il leur suffit pour cela de se conformer aux lois naturelles. Inspirons-nous de ces principes, et à la longue nous triompherons de la religion. Mais il n'est pas question que le national-socialisme se mette un jour à singer la religion en établissant une forme de culte. Sa seule ambition doit être de construire scientifiquement une doctrine qui ne soit rien de plus qu'un hommage à la raison. Notre devoir est d'enseigner aux hommes à voir ce qu'il y a de beau et de vraiment merveilleux dans la vie, et à ne pas devenir prématurément aigris et hargneux. Nous voulons jouir pleinement de ce qui est beau, nous y agripper -- et éviter, autant que possible, tout ce qui peut nuire à nos semblables. Si aujourd'hui je fais du mal aux Russes, c'est pour ne pas leur donner l'occasion de nous en faire à nous. [Voir Le plan de Staline pour conquérir l'Europe.] Dieu n'agit pas différemment, il jette brusquement les masses de l'humanité sur la terre, et il laisse à chacun le soin de trouver son propre salut. Les hommes se dépossèdent les uns les autres, et on s'aperçoit en fin de compte que c'est toujours le plus fort qui triomphe. N'est-ce pas là l'ordre de choses le plus raisonnable? S'il en était autrement, rien de bien n'aurait jamais existé. Si nous ne respections pas les lois de la nature, en imposant notre volonté par le droit du plus fort, un jour viendrait où les animaux sauvages nous dévoreraient à nouveau -- ensuite les insectes mangeraient les animaux sauvages, et finalement seuls les microbes subsisteraient sur terre. En essayant de voir les choses à longue échéance, est-il concevable qu'on puisse fonder quoi que ce soit de durable sur le mensonge? Quand je pense à l'avenir de notre peuple, je dois regarder plus loin que les avantages immédiats, même si ces avantages devaient durer trois cent, cinq cent ans, ou plus. Je suis convaincu que tout pacte avec l'Eglise ne peut offrir qu'un bénéfice provisoire, car tôt ou tard l'esprit scientifique fera apparaître le caractère nuisible d'un tel compromis. L'Etat aurait ainsi basé son existence sur une fondation qui un jour s'effondrera. Un homme cultivé conserve le sens des mystères de la nature et s'incline devant l'inconnaissable. Un homme inculte, en revanche, court le risque de passer à l'athéisme (qui est une régression à l'état animal) dès qu'il s'aperçoit que l'Etat, par pur opportunisme, se sert d'idées fausses en matière de religion, alors que dans les autres domaines il base tout sur la science pure. C'est pourquoi j'ai toujours tenu le Parti à l'écart des questions religieuses. J'ai ainsi évité que mes partisans catholiques et protestants se dressent les uns contre les autres et que par mégarde ils s'assomment mutuellement à coups de bible et de goupillon. Ainsi ne nous sommes-nous jamais mêlés du culte de ces Eglises. Et si cela a momentanément rendu ma tâche un peu plus difficile, du moins n'ai-je ainsi jamais couru le risque d'apporter de l'eau au moulin de mes adversaires. L'aide que nous aurions provisoirement retirée d'un concordat serait rapidement devenue une charge pour nous. De toute façon, le principal est d'être habile dans cette matière et de ne pas rechercher un conflit là où il peut être évité. Etant alourdis par un passé de superstition, les hommes ont peur des choses qu'ils ne peuvent pas, ou ne peuvent pas encore, s'expliquer -- c'est-à-dire de l'inconnu. Si quelqu'un a des besoins d'ordre métaphysique, je ne peux pas le satisfaire avec le programme du Parti. Le temps s'écoulera jusqu'au moment où la science pourra répondre à toutes les questions. Il n'est donc pas opportun de nous lancer maintenant dans un combat avec les Eglises. Le mieux est de laisser le christianisme mourir de mort naturelle. Une mort lente a quelque chose d'apaisant. Le dogme du christianisme s'effrite devant les progrès de la science. La religion devra faire de plus en plus de concessions. Les mythes se délabrent peu à peu. Il ne reste plus qu'à prouver que dans la nature il n'existe aucune frontière entre l'organique et l'inorganique. Quand la connaissance de l'univers se sera largement répandue, quand la plupart des hommes sauront que les étoiles ne sont pas des sources de lumière mais des mondes, peut-être des mondes habités comme le nôtre, alors la doctrine chrétienne sera convaincue d'absurdité. A l'origine, la religion était simplement un appui pour les communautés humaines. C'était un moyen, pas une fin en soi. C'est seulement peu à peu qu'elle s'est transformée dans ce sens, en vue de maintenir la domination des prêtres, qui ne peuvent vivre qu'au détriment de la société. Les prescriptions d'ordre hygiénique que donnaient la plupart des religions ont contribué à la fondation des communautés organisées. Les préceptes ordonnant aux gens de se laver, d'éviter certaines boissons, de jeûner à certaines dates, de faire de l'exercice, de se lever avec le soleil, de monter au sommet du minaret -- tout cela était des obligations conçues par des gens intelligents. L'exhortation de lutter avec courage s'explique aussi d'elle-même. Remarquons à ce propos qu'en contrepartie on promettait au musulman un paradis peuplé de filles sensuelles, où le vin coulerait à flots, un véritable paradis terrestre. Les chrétiens, en revanche, se déclarent satisfaits si on leur permet de chanter des alléluias après leur mort! Tous ces éléments ont contribué à former les communautés humaines. C'est à ces particularités que les peuples doivent leur caractère actuel. Le christianisme, bien sûr, a atteint le sommet de l'absurdité à cet égard. Et c'est pour cela qu'un jour sa structure s'effondrera. La science a déjà imprégné l'humanité. Ainsi, plus le christianisme s'accrochera à ses dogmes, plus vite il déclinera. Mais il faut demeurer attentif à un autre aspect du problème. Il est possible de satisfaire les besoins de la vie intérieure par une communion intime avec la nature, ou par la connaissance du passé. Seule une minorité, cependant, au stade actuel du développement de l'esprit, peut éprouver le respect qu'inspire l'inconnu, et satisfaire ainsi les besoins métaphysiques de l'âme. L'humanité moyenne a les mêmes besoins, mais ne peut les satisfaire que par des moyens élémentaires. Cela est particulièrement vrai pour les femmes, tout comme pour les paysans qui assistent impuissants à la destruction de leur récolte. L'être simpliste est assoiffé de croyance, et s'y accroche obscurément de toutes ses forces. Personne n'a le droit de priver les gens simples de leurs certitudes enfantines avant qu'ils n'en aient acquis d'autres plus raisonnables. En fait, il est très important que la croyance supérieure soit bien installée en eux avant que la croyance inférieure soit effacée. Nous devrons finalement parvenir à cela. Mais cela ne servirait à rien de remplacer une vieille croyance par une nouvelle qui ne ferait que prendre la place laissée vide par la précédente. Il me semble que rien ne serait plus insensé que de rétablir le culte de Wotan. Notre vieille mythologie avait cessé d'être viable lorsque le christianisme s'est implanté. Ne meurt que ce qui est prêt à mourir. A cette époque le monde antique était partagé entre les systèmes philosophiques et le culte des idoles. Or il n'est pas souhaitable que l'humanité entière s'abêtisse -- et le seul moyen de se débarrasser du christianisme est de le laisser mourir petit à petit. Un mouvement comme le nôtre ne doit pas se laisser entraîner dans des digressions métaphysiques. Il doit s'en tenir à l'esprit de la science exacte. Ce n'est pas la fonction du Parti que d'être une contrefaçon de la religion. Si, au terme de mille ou deux mille ans, la science arrive à la nécessité de renouveler ses points de vue, cela ne signifiera pas que la science est mensongère. La science ne peut pas mentir, car elle s'efforce toujours, selon l'état des connaissances du moment, de déduire ce qui est vrai. Quand elle se trompe, elle le fait de bonne foi. C'est le christianisme qui est mensonger. Il est en perpétuel conflit avec lui-même. On peut se demander si la disparition du christianisme entraînerait la disparition de la foi en Dieu. Cela n'est pas souhaitable. La notion de divinité donne à la plupart des hommes l'occasion de concrétiser le sentiment qu'ils ont des réalités surnaturelles. Pourquoi détruirions-nous ce merveilleux pouvoir qu'ils ont d'incarner le sentiment du divin qui est en eux? L'homme qui vit en communion avec la nature entre nécessairement en conflit avec les Eglises. Et c'est pourquoi elles vont à leur perte -- car la science est destinée à remporter la victoire. Je ne voudrais surtout pas que notre mouvement prenne un caractère religieux et institue un culte. Ce serait épouvantable pour moi, et je souhaiterais n'avoir jamais vécu, si je devais finir dans la peau d'un bouddha! Si en ce moment nous éliminions les religions par la force, le peuple nous implorerait unanimement d'établir un nouveau culte. Vous pouvez imaginer nos gauleiters renoncer à leurs frasques pour jouer aux saints! Quant à notre Ministre des Cultes, d'après ses propres coreligionnaires, Dieu lui-même se détournerait de sa famille! J'envisage donc l'avenir de la manière suivante. Avant tout, à chacun sa croyance privée. La superstition ne perdra pas ses droits. Le Parti est à l'abri du danger de concurrencer les religions. Ces dernières doivent simplement être empêchées d'interférer avec les questions temporelles à l'avenir. Depuis l'âge le plus tendre, l'éducation sera donnée de telle sorte que chaque enfant connaîtra tout ce qui est important pour le maintien de l'Etat. Quant aux hommes de mon entourage, qui comme moi ont échappé à l'emprise du dogme, je n'ai pas de raison de craindre que l'Eglise leur mette le grappin dessus. Nous veillerons à ce que les Eglises ne puissent plus répandre des enseignements en contradiction avec les intérêts de l'Etat. Nous continuerons à prêcher la doctrine du national-socialisme, et la jeunesse ne recevra plus d'autre enseignement hormis la vérité. Il n'existe sur la terre aucun être, aucune substance, et probablement aucune institution humaine qui ne finisse par vieillir. Mais il est dans la logique des choses que toute institution humaine soit persuadée de son éternité -- sinon elle porterait déjà le germe de sa chute. L'acier le plus dur se fatigue. Tout comme il est certain que la terre disparaîtra un jour, de même il est certain que les œuvres des hommes se déferont. Toutes ces manifestations sont cycliques. La religion est en perpétuel conflit avec l'esprit de libre recherche. L'opposition de l'Eglise à la science fut parfois si violente que cela fit des étincelles. L'Eglise, avec une conscience lucide de ses intérêts, a effectué une retraite stratégique, de sorte que la science a perdu un peu de son agressivité. Le présent système d'enseignement scolaire permet cette absurdité: à 10 heures du matin les élèves assistent à un cours de catéchisme où la création du monde leur est présentée selon les enseignements de la Bible; et à 11 heures, ils assistent à un cours de sciences naturelles où on leur enseigne la théorie de l'évolution. Pourtant les deux doctrines sont en complète contradiction! Enfant, j'ai souffert de cette contradiction et j'ai tapé ma tête contre un mur. Souvent je me suis plaint à l'un ou l'autre de mes maîtres de ce qu'on m'avait enseigné l'heure d'avant -- et je me rappelle que je les mettais au désespoir. La religion chrétienne essaye de s'en tirer en expliquant qu'il faut donner une valeur symbolique aux images des Saintes Ecritures. Tout homme qui aurait prétendu cela il y a quatre cent ans aurait terminé sa carrière sur le bûcher, avec accompagnements d'hosannas. En entrant dans le jeu de la tolérance, la religion a regagné du terrain par rapport aux siècles passés. La religion tire tout le profit qu'elle peut du fait que la science postule la recherche et non la connaissance certaine de la vérité. Comparons la science à une échelle. A chaque échelon que l'on monte, on contemple un paysage plus vaste. Mais la science ne prétend pas connaître l'essence des choses. Quand la science découvre qu'elle doit réviser telle ou telle notion qu'elle avait cru être définitive, aussitôt la religion triomphe et déclare: «Nous vous l'avions bien dit!». C'est oublier qu'il est dans la nature de la science de se comporter ainsi. Car si elle s'avisait de prendre une allure dogmatique, elle deviendrait elle-même une Eglise. Quand on dit que Dieu provoque l'éclair, c'est vrai en un sens; mais ce qui est certain c'est que Dieu ne dirige pas la foudre, comme le prétend l'Eglise. L'explication par l'Eglise des phénomènes naturels constitue un abus, car l'Eglise n'a en vue que des fins intéressées. La vraie piété se trouve chez l'être qui prend conscience de sa faiblesse et de son ignorance. Celui qui ne voit Dieu que dans un chêne ou dans un tabernacle, au lieu de le voir partout, n'est pas vraiment pieux. Il reste attaché aux apparences -- et quand le ciel tonne et que la foudre frappe, il tremble de la seule peur d'être frappé en punition du péché qu'il vient de commettre. Je ne sais rien de l'Au-delà, et j'ai l'honnêteté d'en convenir. D'autres en savent plus que moi, et je suis incapable de leur prouver qu'ils se trompent. Je ne songe pas à imposer ma philosophie à une fille de la campagne. La religion, bien qu'elle n'ait pas pour but la recherche de la vérité, est une sorte de philosophie qui peut satisfaire les esprits simples, et cela ne fait de mal à personne. Tout se ramène finalement au sentiment que l'homme a de son impuissance. En elle-même, cette philosophie n'a rien de pernicieux. La chose essentielle, en fait, est que l'homme sache que le salut consiste en l'effort que chacun fait pour comprendre la Providence et accepter les lois de la nature. Comme tous les bouleversements violents sont une calamité, je préfèrerais que l'adaptation se fasse sans heurts. Ce qui pourrait subsister en dernier lieu, ce sont les couvents de femmes. Le sens de la vie intérieure apporte aux gens un grand enrichissement. Ce que nous devons donc faire, c'est d'extraire des religions le poison qu'elles contiennent. A cet égard, un grand progrès a été fait au cours des derniers siècles. Quand j'étais plus jeune, je pensais qu'il fallait tout traiter à la dynamite. J'ai compris depuis lors qu'un peu plus de subtilité est possible. La branche pourrie tombe d'elle-même. Il faut en arriver à ceci : dans la chaire de Saint Pierre, un officiant gâteux; en face de lui quelques sinistres vieilles femmes, radoteuses et pauvres d'esprit à souhait. La jeunesse saine est avec nous. Contre une Eglise qui s'identifie à l'Etat, comme en Angleterre, je n'ai rien à dire. Mais, même ainsi, il est impossible d'asservir éternellement l'humanité avec des mensonges. Après tout, ce n'est qu'entre les sixième et huitième siècles que le christianisme fut imposé à nos peuples par des princes qui avaient une alliance d'intérêts avec la prêtraille. Nos peuples jusqu'ici avaient bien réussi à vivre sans cette religion. J'ai six divisions de SS composées d'hommes absolument indifférents en matière de religion. Cela ne les empêche pas d'aller à la mort avec une âme sereine. Quel est ce Dieu qui ne prend plaisir qu'à voir les hommes s'humilier devant lui? Essayez de vous représenter ce que signifie cette histoire toute simple: Dieu crée les conditions du péché. Il réussit ensuite, avec l'aide du Diable, à faire pécher l'homme. Ensuite il se sert d'une vierge pour mettre au monde un fils qui, en mourant, rachètera l'humanité! Je conçois que l'on puisse s'enthousiasmer pour le paradis de Mahomet, mais le fade paradis des chrétiens ! De votre vivant vous écoutiez la musique de Richard Wagner. Après votre mort, ce ne seront plus qu'alléluias, palmes agitées, enfants à l'âge du biberon et vieillards chenus. L'homme des îles rend hommage aux forces de la nature. Mais le christianisme est une invention de cerveaux malades: on ne saurait rien imaginer de plus insensé, ni une façon plus indécente de tourner en dérision l'idée de Divinité. Un nègre, avec ses tabous, écrase de sa supériorité l'être humain qui croit sérieusement à la transsubstantiation. Je commence à perdre tout respect pour l'humanité quand je pense que certains des nôtres, ministres ou généraux, sont capables de croire que nous ne pouvons pas triompher sans la bénédiction de l'Eglise. Une telle conception est excusable chez de petites gens qui n'ont rien appris d'autre. Pendant trente ans [1618-1648], les Allemands se sont entre-déchirés uniquement pour savoir s'ils communieraient ou non sous l'un des deux cultes. Il n'y a rien de plus bas que de telles conceptions religieuses. De ce point de vue, on peut envier les Japonais. Ils ont une religion qui est très simple et qui les met en contact avec la nature. Ils ont même réussi à prendre le christianisme et à en faire une religion moins choquante pour l'esprit. Par quoi voudriez-vous que je remplace l'image que les chrétiens se font de l'Au-delà? Ce qui est naturel à l'humanité, c'est le sentiment de l'éternité, et ce sentiment est au fond de chaque homme. L'âme et l'esprit migrent, de même que le corps retourne à la nature. Ainsi la vie renaît éternellement de la vie. Quant au pourquoi de tout cela, je n'éprouve pas le besoin de me casser la tête à ce propos. L'âme est insondable. S'il existe un Dieu, en même temps qu'il donne à l'homme la vie, il lui donne l'intelligence. En réglant ma vie en accord avec le discernement qui m'est imparti, je puis me tromper, mais j'agis de bonne foi. L'homme juge tout par rapport à lui-même. Ce qui est plus grand que lui est grand, ce qui est plus petit est petit. Une seule chose est certaine, c'est que nous faisons partie du spectacle. Chacun y trouve son rôle. Il y a de la joie pour tout le monde. Je rêve d'un état de choses dans lequel chaque homme saurait qu'il vit et qu'il meurt pour la préservation de l'espèce. C'est notre devoir d'encourager cette conception : que l'homme qui se distingue au service de l'espèce soit digne des plus grands honneurs. Quelle heureuse inspiration d'avoir tenu le clergé en-dehors du Parti! Le 21 mars 1933, à Potsdam, la question s'est posée: avec l'Eglise, ou sans l'Eglise? J'ai conquis l'Etat en dépit de la malédiction jetée sur nous par les deux confessions. Ce jour-là, nous sommes allés directement aux tombeaux des rois alors que les autres se rendaient aux services religieux. Si à cette époque j'avais fait un pacte avec les Eglises, je partagerais aujourd'hui le sort du Duce. Par nature, le Duce est un libre penseur, mais il a cru bon de choisir la voie des concessions. Pour ma part, à sa place j'aurais pris la voie de la révolution. Je serais entré au Vatican et j'aurais mis tout le monde à la porte -- quitte à m'excuser ensuite: «Excusez-moi, c'était une erreur!». Mais le résultat, c'est qu'ils auraient été foutus dehors! Tout bien considéré, nous n'avons aucune raison de souhaiter que les Italiens et les Espagnols se libèrent de la drogue du christianisme. Soyons les seuls à être immunisés contre cette maladie. Kerrl [Ministre des Cultes], avec les plus nobles intentions, voulait tenter une synthèse entre le national-socialisme et le christianisme. Je ne crois pas que la chose soit possible, et je vois l'empêchement dans le christianisme lui-même. Je pense que j'aurais pu m'entendre avec les papes de la Renaissance. Evidemment, leur christianisme constituait un danger sur le plan pratique -- et, sur le plan de la propagande, il demeurait un mensonge. Mais un pape, même criminel, qui protège de grands artistes et répand la beauté autour de lui, m'est quand même plus sympathique que le ministre protestant qui s'abreuve à la source empoisonnée. Le christianisme pur -- le christianisme des catacombes -- se préoccupe de faire passer dans les faits la doctrine chrétienne. Cela conduit tout simplement à l'anéantissement de l'humanité. Ce n'est que du bolchevisme intégral, sous des oripeaux métaphysiques. L'homme a reçu un cerveau pour penser. Mais s'il a le malheur de s'en servir, une troupe de punaises noires [= de prêtres] se met sur ses talons. L'esprit est voué à l'autodafé. L'observatoire que je ferai construire à Linz, sur le Pöstlingberg, je peux le voir devant mes yeux. (…) A l'avenir, chaque dimanche des milliers de promeneurs y viendront en pèlerinage. Ils auront ainsi accès à la grandeur de notre univers. Le fronton portera cette devise: «Les cieux proclament la gloire de l'éternel». Ce sera notre façon de donner aux hommes un esprit religieux, de leur enseigner l'humilité -- mais sans les prêtres. L'homme saisit par-ci par-là quelques bribes de vérité, mais il ne saurait dominer la nature. Il doit savoir, au contraire, qu'il est dépendant de la Création. Et cette attitude conduit plus loin que les superstitions entretenues par l'Eglise. Le christianisme est la pire des régressions que l'humanité ait jamais subie, et c'est le Juif qui, grâce à cette invention diabolique, l'a rejetée quinze siècles en arrière. La seule chose qui serait encore pire serait la victoire du Juif à travers le bolchevisme. Si le bolchevisme triomphait, l'humanité perdrait le don du rire et de la joie. Elle deviendrait une simple masse informe, vouée à la grisaille et au désespoir. Les prêtres de l'antiquité étaient plus proches de la nature, et ils cherchaient modestement la signification des choses. Au lieu de cela, le christianisme promulgue ses dogmes incohérents et les impose par la force. Une telle religion porte en elle l'intolérance et la persécution. Il n'en est pas de plus sanglante. Pour Ptolémée, la terre était le centre du monde. Cela changea avec Copernic. Aujourd'hui nous savons que notre système solaire est simplement un système solaire parmi beaucoup d'autres. Que pourrions-nous faire de mieux que de permettre au plus grand nombre possible de nos semblables de prendre conscience de ces merveilles? En tous cas, nous pouvons être reconnaissants à la Providence qui nous fait vivre aujourd'hui plutôt que trois siècles auparavant. A chaque coin de rue, en ces jours, il y avait un bûcher qui flambait. Quelle dette nous avons envers les hommes qui eurent le courage, les premiers, de s'élever contre le mensonge et l'intolérance! La chose admirable, c'est que parmi eux il y eut des Jésuites. Dans leur lutte contre l'Eglise, les Russes sont purement négatifs. Nous, au contraire, nous devons pratiquer le culte des héros qui ont permis à l'humanité de se sortir de l'ornière de l'erreur. Kepler a vécu à Linz, et c'est pourquoi j'ai choisi Linz pour installer notre observatoire. Sa mère fut accusée de sorcellerie et torturée plusieurs fois par l'Inquisition. Pour ouvrir les yeux des gens simples, il n'y a pas de meilleure méthode d'instruction que l'image. Mettez un petit télescope dans un village, et vous détruisez un monde de superstitions. Il faut détruire l'argument du prêtre selon lequel la science est changeante mais que la foi est invariable, parce que, présentée sous cette forme, cette affirmation est malhonnête. Le livre qui contient les réflexions de l'empereur Julien devrait être répandu par millions. Quelle merveilleuse intelligence! Quel discernement, toute la sagesse de l'antiquité! C'est extraordinaire! Il est très dommage que cette tendance à la pensée religieuse ne puisse trouver une meilleure expression que la mesquinerie juive de l'Ancien Testament, car des gens religieux qui, dans la solitude de l'hiver, cherchent continuellement la lumière ultime concernant leurs problèmes religieux avec l'assistance de la Bible, doivent finalement devenir spirituellement déformés. Les malheureux cherchent à extraire des vérités à partir de ces chicaneries juives, où en fait aucune vérité n'existe. En conséquence ils s'enfoncent dans une ornière de la pensée ou une autre, et à moins qu'ils ne possèdent un sens commun exceptionnel, ils dégénèrent en maniaques religieux. Il est déplorable que la Bible ait été traduite en allemand, et que le peuple allemand tout entier ait ainsi été livré à ce charabia juif. Tant que l'enseignement, particulièrement de l'Ancien Testament, restait exclusivement dans le latin de l'Eglise, il y avait peu de danger que les gens sensibles deviennent les victimes d'illusions en lisant la Bible. Mais quand la Bible devint une propriété commune, toute une masse de gens se virent ouvrir les lignes de la pensée religieuse qui -- particulièrement en conjonction avec la caractéristique allemande de la méditation obstinée et quelque peu mélancolique - trop souvent les transforma en maniaques religieux. Quand on se rappelle que l'Eglise catholique a élevé au statut de Saints toute une quantité de déments, on réalise pourquoi des mouvements comme celui des Flagellants apparurent inévitablement en Allemagne durant le Moyen-Age. Les dix commandements sont un code de vie dont il n'existe aucune réfutation. Ces préceptes répondent à des besoins indiscutables de l'âme humaine; ils sont inspirés par le meilleur esprit religieux, et les Eglises s'appuient ici sur un fondement solide. Y a-t-il une seule religion qui puisse exister sans un dogme? Non, car dans ce cas elle appartiendrait à l'ordre de la science. La science ne peut pas expliquer pourquoi les choses de la nature sont ce qu'elles sont. Et c'est là qu'intervient la religion, avec ses certitudes réconfortantes. Quand elle est incarnée dans les Eglises, la religion se met toujours en opposition avec la vie. (…) Ainsi les Eglises iraient à leur perte, et elles le savent, si elles ne s'accrochaient pas à une vérité rigide. Ce qui est contraire à la vérité visible doit se transformer ou disparaître -- c'est la loi de la vie. La recherche doit rester libre et déchargée de toute restriction de l'Etat. Les faits qu'elle établit représentent la vérité, et la vérité n'est jamais mauvaise. Je ne croirai jamais que ce qui est fondé sur le mensonge puisse durer éternellement. J'ai foi en la vérité. Je suis sûr qu'à la longue la vérité doit triompher.
Les Propos de Table de Hitler sont une série de conversations privées, informelles, entre Hitler et son entourage proche, notées par Martin Bormann. Les remarques ci-dessus datent de juillet 1941 à juin 1942, tard dans la nuit ou au petit matin. |