Notes


Age de la Vérité : Satya Yuga, dans les textes sanscrits. (note de S. Devi)

Kronos : le plus jeune fils d'Uranus (le Ciel) et Gaïa (la Terre); : le dieu égyptien du Soleil. Tous deux sont associés à l'Age d'Or, l'équivalent grec du Jardin d'Eden avant la Chute.

Dans l'hindouisme, le monde matériel est créé par le rêve divin de Brahma (ou Shiva dans le courant shivaïte). Lorsque cesse le rêve divin (ou quand Shiva referme son «troisième oeil» au milieu de son front), alors le monde est détruit; jusqu'au prochain rêve. Le temps cosmique est composé de grands cycles, ou Maha-Yuga. Mille de ces cycles forment une journée de la vie de Brahma. Un grand cycle est composé de quatre périodes, ou yugas. Comme le déclin spirituel de l'humanité va en s'accélérant, les yugas sont de plus en plus courts, selon une proportion de 4, 3, 2, 1. Le Satya-Yuga («l'Age de la Vérité») est le plus long; les trois autres yugas sont le Treta-Yuga (Treta peut se traduire par «triade»), le Dvapara-Yuga (l'Age du doute, de l'incertitude), et enfin le Kali-Yuga (l'Age des conflits), qui est le plus court. Chaque yuga comporte une aurore, un jour et un crépuscule.

Bien sûr le Kali-yuga hindou correspond à l'Age de Fer des Anciens Grecs et à l'Age du Loup de la tradition germano-scandinave (voir la Völuspa).
Selon la tradition shivaïte (le plus ancien courant de l'hindouisme), le Satya-Yuga dure 24 195 ans, le Treta-Yuga 18 146 ans, le Dvapara-Yuga 12 097 ans, et le Kali-Yuga 6 048 ans. L'Age de la Vérité aurait donc commencé vers 58 000 avant JC. Le Kali Yuga aurait commencé en 3 600 avant JC, et sa période finale (ou crépuscule) en 1939. Toujours selon les prédictions shivaïtes, la fin de tout le cycle de l'humanité actuelle (c'est-à-dire sa destruction presque totale) devrait survenir vers l'an 2 440. 

A noter que certaines données de la tradition shivaïte semblent corroborées par la science moderne. Le début de l'humanité actuelle (la septième) semble correspondre à l'apparition de l'homo sapiens ou homme de Cro-Magnon. Un grand déluge (dont toutes les civilisations les plus anciennes ont gardé le souvenir) aurait détruit l'humanité précédente aux alentours de 60 200 ans avant JC. Un plus petit déluge, survenu vers 3 000 avant JC (et signalé notamment dans les textes sumériens), aurait marqué le début du Kali-Yuga.

(source: Alain Daniélou, Le destin du monde d'après la tradition shivaïte, Albin Michel 1992, édition de poche)

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Kalkî : la dixième et dernière incarnation («avatar») du dieu Vishnou dans ce cycle temporel. Les trois «descentes» précédentes ont été Râma, Krishna et Bouddha. Des dix avatars, seul Krishna (c'est lui qui parle dans la Baghavad-Gita) est considéré comme une incarnation complète de Vishnou, les autres n'étant que des incarnations partielles de la divinité. Le dernier avatar, Kalkî, qui est encore à venir, purifiera le monde corrompu à la fin de notre Kali-yuga, permettant ainsi une nouvelle création et un nouveau cycle. Il apparaîtra sur un cheval blanc, tenant une épée rayonnante, détruira les méchants et restaurera le règne de la pureté et de la vérité. Les quelques survivants vertueux formeront le noyau de l'humanité suivante. 

Ce thème du divin Purificateur apparaît dans de nombreuses traditions religieuses. Chez les Iraniens il porte le nom de Shaoshyant, chez les juifs c'est le Messie, chez les chrétiens le Christ glorieux, chez les musulmans le Mahdi, et les bouddhistes l'attendent sous le nom de Bouddha Maitreya.

SerranoA noter que d'autres courants de l'hindouisme citent de nombreux autres avatars mineurs, n'exprimant qu'une part mineure de la divinité. Quant à Adolf Hitler, considéré comme un avatar par le national-socialisme ésotérique (notamment par le chilien Miguel Serrano, qui entretint une correspondance avec C.G. Jung et Hermann Hesse), il serait évidemment grotesque de le considérer comme «l'avant-dernier avatar» de Vishnou (dans les années 30, S. Devi était même certaine qu'il s'agissait du dernier!), mais pour un adepte de l'hindouisme il n'est pas du tout ridicule de le considérer comme un avatar «mineur», une manifestation terrestre d'un l'aspect de la divinité (cela est d'ailleurs valable pour tous les grands dirigeants ou les grands personnages). [Photo: Miguel Serrano.]

Vishnou : l'une des trois divinités de la Trinité hindoue (la Trimurti). Brahma est le Créateur (qui créé le monde par son rêve divin), Vishnou le Préservateur (qui «descend» régulièrement parmi les hommes pour les guider lorsqu'ils s'écartent de la voie de la sagesse), et Shiva, qui représente les forces de destruction (mais en poussant le monde vers la destruction, il le rapproche aussi d'une nouvelle création, et il est donc à la fois le Destructeur et le Régénérateur).

La manifestation ternaire de la divinité est un thème fondamental de l'ancienne tradition indo-européenne. Ce thème était si enraciné dans la conscience des peuples européens que le monothéisme sémitique, simpliste et fanatique, ne parvint pas à le supprimer et le récupéra, sous une forme déviée, avec la trinité chrétienne. Sous ce vernis chrétien se cache une des vérités essentielles de l'authentique religion indo-européenne: la divinité est unique dans son essence, mais ternaire dans sa manifestation, car création, préservation et destruction sont indissolublement liés. A noter que la plupart des gens, aujourd'hui, ne savent pas que l'idée de la trinité n'est pas d'origine chrétienne, mais «païenne» et indo-européenne.

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corps : Cf. Nietzsche : «L'âme n'est que le nom de quelque chose dans le corps» (Ainsi parlait Zarathoustra). Le rejet du dualisme chrétien âme-corps est un trait essentiel des traditions indo-européennes pré-chrétiennes, ainsi que du national-socialisme.

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Schliemann : Heinrich Schliemann (1822-1890), archéologue allemand. Se fiant à son intuition, il découvrit les ruines de Troie (à Hissarlik en Turquie) en 1871, prouvant la réalité du récit d'Homère dans l'Illiade et l'Odyssée. Il y a en réalité neuf couches de ruines, c'est-à-dire neuf villes superposées, et la Troie VII semble bien correspondre à la Troie décrite par Homère.

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vaillants alliés : S. Devi fait allusion à la période de terreur, de meurtres et de viols systématiques, commis par les troupes soviétiques contre les populations civiles allemandes dans les derniers mois de la guerre. Ces crimes contre l'humanité, parmi les pires de toute la 2ème Guerre Mondiale, ont été longtemps passés sous silence, ou minimisés par les médias «démocratiques»  -- tout comme les massacres massifs d’Allemands des Sudètes par les Tchèques, et l’expulsion de 16 millions d’Allemands des territoires de l’Est (le plus grand nettoyage ethnique de l’Histoire, jamais dénoncé par les «démocraties») ...

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La Baghavad-Gita : le «Chant du Seigneur», le texte le plus vénéré de l'hindouisme. La Gita est un poème sanscrit (faisant partie de l'épopée du Mahabharata) qui pourrait avoir été composé vers le 2ème siècle avant JC; c'est un dialogue entre le prince-guerrier Arjuna (le «combattant d'une juste cause») et le dieu Krishna, lui même un avatar («descente») de Vishnou, le Préservateur.

Dans le poème, Arjuna répugne à participer à une bataille imminente qui l'obligerait à tuer des parents et des amis combattant dans le camp adverse. Krishna lui enjoint de combattre («quel est ce trouble indigne d'un Aryen?»), et lui enseigne en même temps les vérités essentielles de l'hindouisme, notamment la doctrine de la réincarnation, l'immortalité de l'âme ou du Soi véritable (âtman) d'une personne, et son identité avec l'âme cosmique (Brahmân), ainsi que l'obligation éthique d'accomplir les actions justes pour préserver l'ordre social et «mériter le Ciel». A noter que le nom Arjuna signifie «brillant, blanc», ce qui confirme son identité de guerrier aryen.

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Cette logique effroyable fut l'expression utilisée par monsieur R. Grassot, du Bureau d'Information français à Baden-Baden, dans sa conversation avec moi le 9 octobre 1948. (note de Savitri Devi)

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Mahakala :  littéralement, le «grand temps», l’un des aspects destructeurs de Shiva dans la tradition hindouiste.

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kshatriya : désigne la caste guerrière chez les Indo-Aryens. Les autres castes étaient les brahmanes (les prêtres-lettrés; ne pas confondre avec le Brahmân, l'âme universelle), les vaishyas (commerçants et agriculteurs) et les shudras (serviteurs), ces derniers étant les descendants des Aborigènes non-Blancs qui avaient été vaincus par les Indo-Aryens. Seuls les membres des trois premières castes (varna: littéralement «couleur») étaient considérés comme des dvija («deux-fois nés»), c'est-à-dire nés de deux parents aryens. Encore en-dessous de ces castes se trouvaient les pariah ou hors-caste (les «Intouchables»), membres des races indigènes, dont le travail impliquait un contact avec des matières souillantes ou avec la mort. Ce système des castes (qui atteignit plus tard un degré de complexité déroutant, et qui subsiste encore sous une forme atténuée dans l'Inde moderne) fut institué à l'origine comme un mécanisme social conçu pour empêcher le métissage et la submersion des conquérants Aryens, minoritaires parmi les indigènes à la peau sombre.

Seules les castes aryennes des «deux-fois nés» avaient le droit, après une cérémonie d'initiation, d'étudier les Védas (la «connaissance») et d'allumer le feu sacré; les shudras ne pouvaient que servir les trois castes supérieures. 

La division fonctionnelle tripartite de la société en prêtres, guerriers et cultivateurs était un trait habituel des sociétés indo-européennes et date probablement d'avant leur dispersion depuis leur habitat d'origine. La version indo-aryenne, élargie et figée en quatre castes, fut une adaptation à des circonstances particulières, c'est-à-dire la présence d'une large majorité de populations non-aryennes.

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Par deux fois : une première fois en Asie Centrale, au début du 13ème siècle, par le Gurkhan des Kara-khitaï, à la fois contre l'islam et le christianisme nestorien; et une deuxième fois, au 17ème siècle au Japon, par les premiers shoguns de la dynastie Tokugawa: Ieyasu, Hidetada et Iyemitsu, contre le christianisme. (note de S. Devi)

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la célèbre page de Dostoïevsky est bien sûr la parabole d'Ivan le Grand Inquisiteur dans Les frères Karamazov.

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ShivaLe Seigneur Shiva : dieu de la destruction et de la régénération cosmique, à l'origine le dieu védique de la tempête Rudra (le «terrible»). Il est souvent représenté comme un homme blanc ou argenté (tout comme le dieu scandinave Heimdall), avec un troisième oeil au milieu du front, mais il apparaît plus souvent sous la forme de Nataraja, le Roi Dansant. Comme la création et la destruction sont inséparables, ainsi que l'indique Devi, Shiva le Destructeur est aussi le Régénérateur, et sa fameuse danse représente le rythme cosmique de la création et de la destruction. D'où le cercle de flammes, symbolisant l'univers qui est soumis à sa loi. La reconnaissance de la relation dynamique entre création et destruction est commune à de nombreuses religions, sous des formes diverses. C'est l'une des «quelques vérités essentielles et éternelles» mentionnées par S. Devi. 

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